Les impacts du digital sur l’environnement

17 millions de tonnes de co2 ont été émises à cause des mobiles ou des ordinateurs : ces gaz à effet de serre pourraient être multipliés par 3 d’ici 2050.

Pour limiter la pollution numérique, plusieurs solutions existent. Vous pouvez par exemple arrêter d’utiliser des objets connectés (qui a besoin d’une aide virtuelle pour éteindre la lumière ? Ou pour rappeler de faire des courses ?). Éteignez votre box la nuit et durant vos absences. C’est simple et gratuit !
Le progrès n’a pas que du bon, n’oubliez pas la face immergée.
la face cachée du digital, iceberg immergé

La manière d’économiser de l’énergie que vous ne connaissez pas

Gaz d’échappement, dépôt illégal d’ordure dans la nature, usines chimiques. Tout le monde connaît ce genre de pollution et arrive facilement à comprendre leurs effets néfastes sur notre chère planète. Mais il existe une autre source de pollution, bien moins visible mais qui peut tout autant faire des dégâts : celle du numérique ! Venez la découvrir ou la redécouvrir (un petit rappel ne fait jamais de mal). Il y aura même des conseils pour agir avec plus de sobriété numérique.

Alors comment le numérique peut-il influencer le changement climatique ? Pour le comprendre, il faut commencer par définir ce qu’est le numérique et comment il fonctionne (au fait on dit bien numérique et pas digital, digital ce sont les doigts hein, ou alors seulement en anglais avec l’accent qui va bien, digital).

Le numérique correspond à toutes informations, données ou activités se faisant via un système électronique. Cela peut être une recherche internet, divaguer sur les réseaux sociaux, et même le Netflix and chill du samedi soir (on vous voit les coquins). Pour faire simple chaque fois que vous utilisez votre ordinateur, smartphone, appareil photo… Vous êtes en train d’utiliser du numérique.

Voilà pour une définition simple, mais au moins tout le monde devrait savoir de quoi on va parler.

La pollution numérique liée à l'appareil numérique

Bon attaquons par un gros morceau, la fabrication. Comme tous les smartphones sont fabriqué, ils ne poussent pas dans le « chardin » comme diraient nos grands-mère… Quoi que.

En effet la fabrication d’un appareil numérique nécessite beaucoup de terres rares qui sont extraites du sol au travers d’exploitations minières. Elles sont principalement extraites en Asie et en Afrique, pays ou la production électrique est principalement assurée par les énergies fossiles et le charbon.

L’extraction de grande quantité implique également la destruction d’habitats naturel pour construire les mines, la pollution des cours d’eau avec le rejet de produit nocif, sans parler des conditions de travail des ouvriers. 

La fabrication d’un ordinateur de 2kg, c’est 588kg de matières premières, 114kg de co2 sur les 156kg de co2 émis sur son cycle de vie.

Ensuite tous ces matériaux, jusqu’à 70 différents, sont assemblés et là encore il y a des pollutions sous diverses formes : rejet de CO2, rejet de matière toxique, et toujours avec des conditions de travail très difficiles. Sans oublier que de la conception à la vente, votre smartphone est un vrai petit globetrotteur : il aura fait 4 fois le tour du globe avant de se ranger dans votre poche.

Si de base la fabrication de nos objets numériques a un impact environnemental important, le renouvellement répété et surtout avant leur fin de vie n’aide pas. Chaque année c’est plus d’un milliard de smartphones qui sont vendus dans le monde, pour ne citer qu’eux. On estime que parmi les smartphones possédés en France, 60% d’entre eux ont moins de 2 ans.

8,9 équipements/personnes en 2021 en Europe Occidentale contre 5,3 en 2006.

Alors que faire pour limiter tout cela ?

Arrêter d’acheter des appareils électroniques !

Non, calmez vous la team extrémiste, il y a d’autres petits gestes qui permettent de réduire sa consommation :

Tout d’abord commençons par bien choisir notre appareil, en effet il faut se poser les bonnes questions sur son usage et ses besoins, plus celui-ci sera satisfaire vos besoins au combien complexes moins vous aurez envie de le changer.

Evitez de suivre la mode ! Oui c’est dur mais ne pas craquer à chaque nouveauté évite un renouvellement précoce de vos appareils électroniques. Ils ne sont pas dépassés parce qu’un service marketing l’a décidé, ils en ont sous le pied ! Enfin sous le processeur, pour tenir quelques années.

L’occasion est un bon moyen d’acquérir votre futur jouet électronique, d’un c’est moins cher et en plus ça offre une nouvelle vie à cet appareil qui ne finira pas à la décharge alors qu’il est encore fonctionnel.

Et enfin si vraiment il est mort, d’abord toutes nos condoléances, mais au vu des services qu’il a pu vous rendre ne mériterait-il pas des obsèques dignes de ce nom ? Ne le jetez pas vulgairement dans la poubelle d’ordures ménagères, mais amenez le dans une filière spécialisée qui saura le recycler comme il se doit.

Petit bonus, pour éviter la mort précoce de nos smartphones cascadeurs dans l’âme, équipez-les de coque de protection et de verre trempé pour les protéger des chocs. Comme cela la prochaine fois qu’ils sauteront de la table ils auront plus de chance de survivre.

Du coup vous pouvez toujours acheter du High Tech mais désormais il faudra le faire avec plus de réflexion et une pensée verte.

HALTE AU RENOUVELLEMENT TROP FREQUENT ! Près de 80% des impacts du secteur numérique sont dus à la fabrication des appareils. Alors, si on s’équipait utile et durable ?

La pollution liée à l'utilisation du numérique

La fabrication pollue, ok ça on vient de le voir. Mais l’utilisation également. Bon tout de suite, vous allez me dire « Oui c’est simple, le smartphone il faut le recharger tout le temps comme un appareil photo, l’ordinateur il doit être branché sur secteur comme une télé ou une barre de son ».

Très bien la première pollution est en effet due au simple fait qu’il faut de l’électricité pour faire fonctionner tout ce beau monde. En soi l’électricité ne rejette pas de CO2, mais sa production si. Malgré qu’en France notre électricité provient principalement du nucléaire, celle-ci n’est pas 100% décarbonée. En effet nous avons toujours des centrales au gaz qui sont là pour ajuster facilement la production suivant la demande : ça se démarre et s’arrête rapidement une centrale au gaz contrairement au nucléaire. En 2022, d’après Réseau Transport Electricité (RTE), le coût moyen en carbone de 1KwH était d’environ 60g, ce qui nous place parmi les très bons élèves.

Mais saviez-vous que le mail que vous avez envoyé cette semaine à Roger de la compta a lui aussi pollué, et sûrement bien plus que vous ne le pensiez ? L’envoi d’un simple mail fait intervenir plusieurs équipements électroniques pour « juste » le transporter et le délivrer tout chaud à votre destinataire. Cette action qui semble anodine aujourd’hui demande l’intervention d’équipements réseaux pour transporter vos données, de serveurs pour les traiter et les sauvegarder. Tout ce petit monde loge, en collocation bien sûr, dans un DATA CENTER.

Ce sont d’immenses hangars dans lesquels se trouve toute un tas d’ordinateur prêt à satisfaire vos moindres demandes (recherche google, envoie de mail, vidéo en streaming…). Ils fonctionnent donc 24h/24 et 7j/7 et là-dedans, ça chauffe beaucoup plus que dans votre salle de sport préféré. Il faut donc alimenter tous cela et surtout le refroidir. En moyenne un DATA CENTER consomme l’équivalant en électricité de celle d’une ville de 30 000 habitants et sachant que l’on dénombre plus de 200 DATA CENTERS en France, je vous laisse faire le calcul de la consommation globale. Voyons la consommation de quelque usage courant dans le numérique :

Et pour finir les 2,7 milliards de vues du clip « Gangnam Style » sur YouTube auraient induit une demande d’électricité égale à la production d’une petite centrale nucléaire sur 1 an.

Si l’électricité ne semble pas être polluante directement, c’est dans sa manière de la produire qu’elle l’est.

Alors là aussi que faire pour réduire notre consommation électrique lié à nos usages du numérique ?

Tout éteindre ! Non toujours non, décidément la team extrémiste, bref :

Eteindre l’ordinateur au-delà d’1h d’absence et, dans tous les cas, en fin de journée

Commençons par la sainte multiprise à interrupteur. En effet, équiper votre meuble télé de multiprise à interrupteur ou votre bureau permettra de couper l’alimentation lorsque vous ne les utiliserais pas. Oui la veille consomme peu mais elle consomme quand même. Et puis on est d’accord que la nuit, lorsque vous dormez, vos équipements peuvent aussi dormir.

Les mails : grand sujet. Tout d’abord limiter les destinataires à ceux qui en ont vraiment besoin. Pas besoin d’arroser en large ! Et en plus de faire des économies d’énergie, vos collègues seront contents de ne plus être spammé.

Les signatures des mails : privilégiez quelque chose de simple avec le moins d’image possible et évitez les animations.

Le Wifi (ou la Wifi, c’est comme vous voulez) : pour les plus Geek d’entre vous, saviez-vous que sur les Box internet, vous pouviez définir des plages horaires où sera activé le wifi. La aussi, le Wifi peut avoir le droit à sa nuit de sommeil.

Rallonger l’autonomie de votre smartphone : en effet vous pouvez manager la consommation énergétique de votre smartphone. Pas la peine de le forcer à faire des heures sup, hein. Il suffit de gérer l’activation du Bluetooth, Wifi et 4G suivant les besoins. Pas d’écouteurs connectés ou de casque sans fils ? Alors on désactive le Bluetooth. On n’est pas chez soi ou on se promène dans la rue ? Alors on désactive le Wifi. La 4G suffira amplement. Simple non ?

Si vous écoutez de la musique il ne sert à rien de laisser le clip tourner sans personne pour le regarder (pas sûr que Casper apprécie les clips). Privilégiez donc les plateformes de streaming uniquement audio.

Multiplier par 10 le nombre de destinataires par mail multiplie par 4 son impact.

Désactiver la lecture automatique des vidéos dans les paramètres de de l’application.

Dans cet article, nous ne voulons pas vous faire culpabiliser sur votre utilisation du numérique par rapport à l’environnement. D’ailleurs, nous utilisons nous-mêmes le numérique pour communiquer avec vous. L’objectif ici est juste de vous faire prendre conscience de l’impact de l’utilisation du numérique sur l’environnement.

Nous pouvons continuer à profiter du numérique et de ses avancées. Nous n’avons pas fini de nous amuser, de communiquer, de découvrir et d’apprendre avec lui. Cependant, il faudrait peut-être changer quelques habitudes ou plus réfléchir à l’usage et notre rapport au numérique afin que nous puissions continuer à l’utiliser durant un bon nombre d’année.

Nous espérons que cet article vous a plus et que vous avez appris des choses. N’hésitez pas à partager en commentaire vos astuces pour plus de sobriété numérique et les point que vous allez tenter d’appliquer.

Et n’oubliez pas : il y a que la DeLorean de ce cher professeur Emet Brown qui peut consommer 2.21 GIGO WATT, elle voyage dans le continuum espace-temps. Nos smartphones eux n’ont pas besoin d’autant pour nous faire voyager.

logo_sequoia