Grâce à internet nous pouvons transmettre et recevoir des informations dans le monde entier. Rencontrer de nouvelles personnes… mais pas que. Bien qu’il soit l’outil le plus utilisé du 21ème siècle, beaucoup de personnes l’utilisent à mauvais escient. Les premières victimes de ces mauvaises personnes sont les enfants.
Source infinie de savoir, internet représente également un grand danger pour nos enfants. Une vigilance de tous les instants est nécessaire.
Les risques :
- exposition à des images choquantes (pornographie, violence, comportements dangereux)
- divulgation d’informations personnelles et leur persistance
- cyberharcèlement
- Tentatives d’escroquerie, usurpation d’identité et piratage de comptes
- Dépense d’argent involontaire dans des jeux
- Consommation excessive de jeux vidéo
Les conséquences du cyberharcèlement sur les enfants
Le cyberharcèlement est la plus grande menace d’internet pour les mineurs. Les attaques répétées à l’encontre d’une autre personne sont de nature malveillante. Ce type de violence implique la destruction du sens de la vie d’un autre être humain par un traitement dégradé constant. Le cyberharcèlement est un problème croissant pour de nombreux adolescents. Il peut avoir un effet négatif sur la réussite scolaire et la vie sociale de la victime, entraînant des symptômes cliniques de dépression.
Le sentiment de non acceptation sociale peuvent les pousser à se mutiler :
- coupures
- égratignures
- brûlures
- piquage ( s’arracher les cheveux)
Le harcèlement sur internet a aussi une influence sur la vie à la maison : l’enfant s’isolera vis à vis de sa famille et de ses amis. Sa scolarité se trouve également en danger : manque de concentration et chute des notes.
La vie sociale de l’enfant peut être ruinée.
L’isolement peut être fait de différentes manières, plus communément avec leurs appareils électroniques (ordinateurs, consoles de jeux vidéo), ce qui les rendra plus distants.
Enfin dans le pire des cas, en plus des pressions normalement exercées sur les adolescents, des circonstances particulières peuvent les pousser à songer au suicide.
Ce que dit la loi sur le cyberharcèlement
Le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale est puni par la loi.
L’infraction est également constituée :
a) Lorsque ces propos ou comportements sont imposés à une même victime par plusieurs personnes, de manière concertée ou à l’instigation de l’une d’elles, alors même que chacune de ces personnes n’a pas agi de façon répétée ;
b) Lorsque ces propos ou comportements sont imposés à une même victime, successivement, par plusieurs personnes qui, même en l’absence de concertation, savent que ces propos ou comportements caractérisent une répétition.
loi n°2018-703 du 3 août 2018
La loi considère que le cyberharcèlement est une forme aggravée du harcèlement moral (article 222-33-2 du Code Pénal) :
« Lorsque les faits ont été commis par l’utilisation d’un service de communication au public en ligne ou par le biais d’un support numérique ou électronique ». Le cyberharcèlement peut donc être défini comme le fait d’harceler une personne par l’utilisation d’un outil ou d’un moyen de communication numérique ou sur internet, que ce soit sur un site ou un réseau social quelconque.
Bon à savoir : les raids numériques, encore appelés harcèlement en meute sont punis de la même manière. Ce phénomène est constitué dès lors que plusieurs personnes harcèlent une même victime en même temps ou de manière successive. Les membres d’un groupe incriminé peuvent individuellement être sanctionnés sans avoir agi de façon répétée ou concertée.
Les nouveaux prédateurs d'internet
Internet est devenu un terrain de loisirs pour les enfants et les adolescents. Cette aire de jeu dématérialisée est également celui des pédophiles.
Le chasseur multiplie les contacts, en s’infiltrant sur les sites fréquentés par les enfants : les sites de jeux en ligne, les réseaux sociaux via les amis d’amis. Les prédateurs sexuels ont les mêmes codes que les jeunes avec qui ils souhaitent entrer en contact. « Quand un jeune, qui est équilibré, se fait aborder par un pédophile, il va lui répondre “Va-t’en, gros dégoûtant”. Pour un autre qui vit des difficultés pour X raisons, il y a danger.
Par exemple, le cas d’une affaire qui s’est déroulée sur la chaîne Youtube :
- Un pédophile avait repéré un jeune qui avait publié des tours de magie. Ils ont échangé, puis une relation est née. L’adulte était devenu le “référent magie” du mineur. Quand ce dernier ne réussissait pas un tour de magie. Il avait un gage sexuel. Dans ce système de sanction-récompense, l’adulte était devenu une sorte de grand frère.
Il y a plusieurs types de prédateurs. Il y a ceux qui discutent avec les enfants et qui sont là simplement pour le fantasme. Ces “pédos” ne franchiront jamais le cap de la rencontre, car ce n’est pas dans leur fantasme.
D’autres veulent plus, des photos par exemple qu’ils collectionnent et partagent sur des réseaux fermés sur le Darknet. Dans des cas plus rares, les prédateurs sexuels tentent d’entrer en contact avec leur victime.
Comment devons-nous réagir si notre enfant a été victime d’un prédateur sexuel ?
Enlever un ordinateur à un enfant victime d’un prédateur est une double peine. Quelque part, c’est lui enlever une partie de sa vie. On rompt une sorte de confiance. C’est en plus prendre le risque de voir se replier l’enfant dans sa souffrance et qu’il ne dise rien la prochaine fois que se passe quelque chose de grave. Il ne faut pas punir en coupant l’enfant de ses liens. Mais il faut lui dire que si un adulte vient l’aborder, lui fait des propositions sexuelles, il faut prévenir un adulte.
Les supports du cyberharcèlement
- les téléphones portables
- messageries instantanées
- forums
- chats
- jeux en ligne
- courriers électroniques
- réseaux sociaux
- site de partage de photographies
- blogs
Comment savoir si son enfant est cyberharcelé ?
On fait le point sur les signes d’alerte à surveiller pour protéger ses enfants des cyberharceleurs :
- Changement de comportement.
- Tentatives d’évitement scolaire.
- Manifestations d’anxiété
- Suppression de ses comptes de réseaux sociaux.
- Changement d’apparence.
- Repli sur soi et perte d’intérêt.
Que faire si son enfant est harcelé ?
Il est important de signaler les contenus, les publications et les commentaires qui nuisent à votre enfant. La plupart des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Snapchat, Twitter, YouTube…) vous permettent de déposer une plainte pour cyberintimidation. Vous pouvez vous connecter à la plateforme Pharos pour signaler ces cyberviolences ou sur le site Point de contact.
Si votre enfant est victime de cyberintimidation, prenez rendez-vous avec son école. L’équipe éducative pourra vous aider à prendre en charge la situation et à trouver des solutions si d’autres élèves sont également impliqués dans ce type de comportement d’intimidation !
Vous pouvez agir avec votre enfant en l’encourageant à parler de ce qu’il vit, en lui demandant ce qu’il souhaite. Vous pouvez lui expliquer que les adultes sont là pour l’aider et faire cesser les violences qu’il subit. Vous avez le droit de déposer plainte.
Lorsque vous pensez que votre enfant est victime de cyberintimidation, parlez ouvertement avec lui de ses expériences. Si les choses semblent assez sérieuses, demandez immédiatement l’aide d’un représentant des parents ou d’un membre de l’équipe éducative, car ce type de situation conduit souvent à des incidents graves.
La cyberintimidation peut inclure un certain nombre d’éléments, mais on en distingue généralement trois types : les abus en ligne entre pairs, qui peuvent consister à envoyer des messages menaçants sur des sites de médias sociaux comme Instagram, à distribuer des photos intimes sans consentement (sexting), à publier des extraits préjudiciables de blogs ou d’autres sites Web, et à faire du harcèlement sexuel.
Prévenir son enfant du cyberharcèlement
Tout comme vous préparez un enfant pour son premier jour d’école, il est important de l’accompagner sur internet et les réseaux sociaux.
Voici 5 conseils-clés à transmettre aux enfants pour utiliser le numérique avec responsabilité et prévenir les situations de violence :
- Réfléchir avant de publier : est-ce que message que je poste ne portera pas préjudice ? Sur Facebook, Twitter ou Instagram – tout site de médias sociaux – personne ne peut revenir en arrière car un contenu publié laisse toujours une trace
- Internet est un espace public, alors gardez votre vie privée privée : il est essentiel d’apprendre à paramétrer ses comptes pour les protéger.
- Choisir ses amis : lorsque vous partagez des informations personnelles avec quelqu’un, il est important de bien faire la différence entre des amis proches et des connaissances.
- Il est essentiel que les mots de passe restent personnels et confidentiels.
- Parler de harcèlement, c’est commencer à agir : pour y mettre fin, que l’enfant soit harcelé, témoin ou acteur, il doit savoir qu’il ne doit pas rester silencieux face à des situations de violence, et qu’il peut en parler à ses amis et à des adultes.
Avec l’avènement de la technologie, les enfants sont aujourd’hui plus connectés que jamais. Une étude d’Ipsos montre que la plupart des enfants ont leur premier smartphone ou ordinateur vers l’âge de dix ans – ce qui signifie que les parents devront aborder très tôt les questions de sécurité avec eux afin d’établir des règles de navigation sur Internet et de mettre en place un contrôle parental si nécessaire.
Vous devez mettre en place les applications ensemble, expliquer pourquoi vous limitez ou interdisez cet accès. Les menaces principales pour lui sont : l’exposition aux contenus choquants, les rencontres avec des inconnus malveillants et le cyberharcèlement. Concernant le cyberharcèlement, il faut expliquer que les mots peuvent blesser, même sur internet.